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La fièvre de la Vallée du Rift tue 473 bovins à Mananjary

La FVR a déjà fait des centaines de victimes dans la région Vatovavy Fitovinany. Cette épidémie est estimée durer entre deux à six mois.

Le rapport du ministère de l’Elevage (MAEP) parlait le weekend dernier de 473 bovins qui ont succombé à la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) dans la région Vatovavy Fitovinany. Ces décès ont été recensés dans 14 communes du district de Mananjary, précise ce rapport. Pour les deux autres régions touchées par cette zoonose, la Diana a enregistré 7 victimes si aucun décès n’est pour le moment enregistré dans la région Atsimo Andrefana.

Cette maladie s’est manifestée par la fièvre, un syndrome hémorragique et une mortalité importante dans le Vatovavy Fitovinany. Les vétérinaires ont surtout été alertés par des cas d’avortement des femelles gestantes dans les deux autres régions.

Face à cette situation, le MAEP a pris des mesures, comme la sensibilisation des éleveurs, la restriction des mouvements des ruminants en dehors des districts contaminés, le traitement des animaux malades et la gestion des cadavres et des produits d’avortement.

Il est à rappeler que la transmission de cette maladie à l’homme peut se faire par la piqûre de moustiques porteurs ou par le contact avec le sang, d’autres fluides ou tissus organiques ou encore lors de l’abattage, la plumée et la découpe d’animaux infectés. Il se transmet aussi par l’ingestion de viande non cuite ou de lait cru provenant d’animaux infectés. Or, il n’y a pas eu, à ce jour, de cas de transmission aux agents de santé qui est une des populations à risque dans la lutte anti-infectieuse. Aucun cas de transmission interhumaine n’est également enregistré, indique ce ministère.

Le MAEP explique qu’on peut prévenir les flambées de FVR chez l’animal, avec un programme de vaccination à long terme. Des vaccins atténués ou inactivés ont été mis au point pour l’usage vétérinaire. “Une seule dose de vaccin vivant atténué suffit pour immuniser à long terme les animaux mais le vaccin utilisé actuellement peut provoquer des avortements lorsqu’il est administré à des femelles gestantes. Le vaccin inactivé n’a pas cet effet secondaire mais il faut en administrer plusieurs doses pour obtenir la protection nécessaire. Ce qui peut s’avérer problématique dans les zones d’endémicité”, explique ce département qui soutient que la durée de cette épidémie dépend du nombre d’animaux atteints, des conditions écologiques et de la précocité de l’intervention. Ceci peut prendre entre deux à six mois, avance le MAEP.

Ce ministère indique par ailleurs que la consommation de la viande de bœuf est interdite. La recommandation consiste essentiellement à bien cuire la viande et à éviter d’acheter et de consommer des viandes provenant d’animaux suspects ou mort subitement. Le MAEP n’anticipe d’ailleurs pas, pour le moment, une interdiction d’abattage.

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