Antsiranana: La manifestation des étudiants normaliens vire à l’affrontement

La revendication du recrutement systématique des normaliens selon le protocole d’accord signé en 2018 ne se limite pas dans la Capitale. Les étudiants de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (ENSET) d’Antsiranana ont eux aussi rejoint le mouvement de leurs camarades à Antananarivo.

Pour tirer la sonnette d’alarme, ils ont prévu de faire le déplacement jusqu’au bureau de la Direction régionale de l’éducation nationale (DREN) sur place. Certains d’entre eux ont brûlé des bois et des pneus et la circulation a été bloquée. Les éléments des forces de l’ordre sont intervenus pour enlever les obstacles mais les étudiants les ont accueillis avec des jets de pierres. Un véhicule des éléments des forces de l’ordre a été endommagé et seize étudiants sont arrêtés. Ces derniers ont été emmenés au bureau de la gendarmerie d’Antranobozaka pour faire l’objet d’une enquête.

« Nous revendiquons ce qui nous revient de droit. Nous avons décidé de manifester car nous avons assez attendu alors que le document se référant à notre revendication a été signé en bonne et due forme», selon le porte-parole des manifestants.

Les étudiants arrêtés ont été relâchés après leur audition à la gendarmerie. Par contre, des mesures ont été prises par le gouvernorat de la région de Diana pour apaiser les tensions qui règnent déjà dans cette ville. Une réunion s’est tenue entre les meneurs de cette grève et le gouverneur, Marisiky Daodo, après leur libération. C’est à travers cette rencontre que ces leaders de grève ont été invités à cesser leur manifestation. Après la découverte des cas de coronavirus dans la ville d’Antsiranana, les responsables jugent qu’il n’est pas encore opportun de réunir une foule, surtout lorsqu’on sait déjà que le respect des gestes barrières est le dernier de leurs soucis. En tout cas, le calme est revenu dans l’après-midi dejeudi et la vie a repris son cours normal.