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Sécheresses: Les riziculteurs dans le désarroi et livrés à eux-mêmes

L'insuffisance de pluie impacte sur les activités agricoles, notamment rizicoles. La plupart des paysans sont désemparés et craignent une saison culturale catastrophique. 

Un miracle. C’est tout ce que les paysans attendent à l’heure actuelle face à la sécheresse. La campagne est déjà compromise pour la majeure partie des riziculteurs de la périphérie de la Capitale qui ont pratiqué le “riz précoce”  ou « Vary aloha ». L’insuffisance d’eau pour irriguer les rizières pénalise gravement toutes les activités. Du coup, la production a chuté considérablement, déplore Solo Andriamiarisoa. “Si en 2019, nous avons pu remplir deux charrettes avec ce que nous avons produits sur deux parcelles de terrain, il nous faut pas moins de six parcelles actuellement pour avoir le même rendement. L’année s’annonce très difficile”, explique ce paysan, désemparé.

La direction générale de l’Agriculture serait actuellement en train de compiler les données de toutes les zones productrices. Ce, en vue d’évaluer les impacts de la situation climatique sur la production nationale pour le “Vary aloha”. Le ministère du Commerce (MICA), de son côté, se veut rassurant concernant la disponibilité du riz pour les consommateurs malgré ce problème. Le stock est amplement suffisant pour des mois encore, indique ce département. Le MICA a même fait un point de situation sur la structure de prix du riz dans quelques zones, en ce mois de janvier.

Pour le riz local, le sac est à 100000 ariary au départ d’Imerintsiatosika, pour être proposé entre 105000 et 115000 ariary. Les détaillants le proposent entre 650 et 700 ariary par kapoaka. Le riz importé à 25% de brisure est livré aux importateurs de Toamasina entre 76000 et 78000 ariary par sac. Ce riz, en provenance d’Inde, de Myanmar, de Chine et de Pakistan est proposé entre 85000 et 87000 ariary au niveau des grossistes. Ce qui devra permettre aux détaillants d’Antananarivo de le proposer entre 520 à 550 ariary par kapoaka.

Mais l’approvisionnement du marché pourra être assurrée par les importations, la situation risque d’être plus grave pour les riziculteurs. Pour beaucoup d’entre eux, le « vary aloha » sert à affronter la période de soudure ou “Maintso ahitra”. Certains commercialisent une partie de leurs productions tandis que d’autres l’utilisent pour l’autoconsommation. Même si le riz sera disponible donc sur le marché, beaucoup d’entre eux risquent de ne pas avoir de moyens pour en acheter. De l’autre côté, les activités de contre-saison sont généralement stoppées durant le “maintso ahitra”. une attention particulière devra ainsi être accordée à cette situation pour éviter une autre catastrophe humanitaire.

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