La peur du coronavirus gagne les enseignants
Les enseignants du lycée Ampefiloha ont décidé de cesser les cours durant 72 heures et ont demandé aux autorités de renforcer les mesures pour prévenir le coronavirus. Ils ont subi des tests PCR.
La covid-19 sème la panique dans les écoles. L’association des professeurs et personnels administratifs auprès du Lycée moderne Ampefiloha (LMA) a donné un ultimatum de 72 heures au ministère de l’Education nationale (MEN) pour la mise en place des mesures sanitaires dans cet établissement. Cette décision a été prise suite à la propagation de cette maladie, selon la déclaration de cette association. Jeudi, les responsables de l’école ont décidé de réaliser des tests PCR parmi les enseignants et les élèves.
« Cinq personnes sont jusqu’ici testées positives à la covid-19 dont trois élèves, un enseignant et un personnel administratif. Nous sommes tous des cas contacts car nous avons côtoyés ces malades presque tous les jours», a déclaré un enseignant. Ainsi, cette association exige l’organisation des tests de dépistage massifs ainsi que le renforcement des dispositifs sanitaires comme la distribution de gels ou encore de masques.
Après l’expiration de cet ultimatum, cette association prévoit encore d’organiser une assemblée générale. L’objectif étant de définir les mesures à prendre si jamais le MEN n’exécutera pas leurs revendications. En attendant, cette association a fait savoir qu’elle n’est pas responsable des élèves qui viennent encore auprès de cet établissement alors que les enseignants ont déjà annoncé la suspension des cours.
Les professeurs ainsi que les personnels administratifs pointent également du doigt le manque de sérieux des mesures prises par le MEN pour la prévention de la Covid-19. C’est entre autres le cas pour le respect de la distanciation sociale d’au moins un mètre. Chaque classe compte en moyenne 60 élèves mais faute de table-bancs et de salles, ils sont contraints de fonctionner avec les moyens du bord.
La situation est-elle réellement maitrisée ?
Cette déclaration amène les observateurs à se demander si la situation est vraiment sous-contrôle au niveau des établissements scolaires. D’ailleurs, d’autres écoles ont déjà enregistré des cas mais pour ne pas semer la panique, le MEN s’abstient de tout commentaire sur le sujet.
Par contre, les responsables auprès dudit ministère ont toujours martelé que des opérations de désinfection sont menées au niveau des EPP, CEG et lycées à titre de prévention. Mais apparemment cette assurance n’a pas eu l’effet voulu, ce qui expliquerait cette grève des professeurs et personnels administratifs au LMA.
