Société

Action sociale: Flou total autour du “tsena sosialim-bahoaka”

Les chefs fokontany sont mis à l’écart dans l’organisation des "tsena sosialim-bahoaka" au niveau des quartiers. Le choix des épiceries et des ménages bénéficiaires ne relève pas de leurs compétences.

Les «tsena sosialim-bahoaka» auprès des fokontany sont déjà opérationnels depuis mercredi. Ce sont des épiceries où les ménages recalés du «tosika fameno» pourraient s’approvisionner en Produits de première nécessité (PPN).

Les personnes bénéficiaires pourront ainsi se rendre auprès des épiceries ayant un autocollant «tsena sosialim-bahoaka» pour acheter leurs besoins quotidiens avec un bon d’achat de 30.000 ariary. Les personnes vulnérables auprès des quartiers se ruent ainsi vers les fokontany pour demander les jetons mais nombreux d’entre eux rentrent bredouilles.

La majorité des chefs fokontany ont indiqué qu’ils n’ont pas été impliqués dans l’organisation de ces «tsena sosialim-bahoaka». Ceci, malgré le fait qu’ils sont les premiers à connaitre les ménages nécessiteux de leurs quartiers.

Pour le fokontany Ankadilalana, aucune information concernant ces «tsena sosialim-bahoaka» n’a pas encore été communiquée jusqu’à présent. «Nous avons juste informé ce projet aux épiciers du quartier qui souhaitent coopérer avec l’Etat sans même connaitre les détails y afférents. Deux d’entre eux ont répondu à l’appel et nous avons envoyé au bureau du district la photocopie de leurs cartes d’identité nationale, leur arrondissement, leurs certificats de résidence ainsi que leur numéro de téléphone. Le mystère reste entier concernant les questions logistiques et la mise en œuvre de ce projet proprement dit», selon le chef fokontany d’Ankadilalana, Claris Rasolohery.

Même dilemme à Anatihazo Isotry, où le chef de ce fokontany, Jacky Ravaloson, a indiqué que la liste des personnes vulnérables a été tout simplement envoyée au niveau des responsables. Ces derniers choisissent par la suite les bénéficiaires, idem pour les épiceries qui souhaiteraient coopérer.

Pour calmer les tensions, le gouverneur d’Analamanga, Hery Rasoamaromaka, a informé que ce retard au niveau de la distribution des bons d’achats se situe au niveau de l’organisation. Il a indiqué que des vérifications s’imposent encore pour que toutes les personnes dites «vulnérables» puissent bénéficier de tickets.

Concernant la réduction du «tosika fameno» à 30.000 ariary, ce responsable a argumenté que cette décision a été prise pour toucher un plus grand nombre de bénéficiaires. Le Centre régional de commandement opérationnel (CRCO) Covid-19 d’Analamanga alloue par contre 30 millions d’ariary aux «tsena sosialim-bahoaka» pour l’approvisionnement de PPN dont le paiement s’effectue par «mobile money».

 

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