Société

Amnesty International: Les conditions déplorables de la détention des enfants pointées du doigt

Plus de la moitié des enfants incarcérés ne sont pas encore jugés selon le rapport d’Amnesty International. Elle fustige le président Andry Rajoelina de n’avoir pas tenu sa promesse de désengorger les prisons.

Catastrophique. C’est ce qu’Amnesty international affirme à propos de la situation dans laquelle se trouve les enfants incarcérés dans les prisons à Madagascar. Dans son communiqué, cette organisation non-gouvernementale rapporte que 75% des garçons et 68% des filles incarcérés sont en détention provisoire. Selon le Directeur du programme Afrique de l’Est et Afrique Australe de l’Amnesty International, Deprose Muchena, les enfants et les personnes accusées d’infractions mineures ne devraient même pas se trouver derrière les barreaux. Cette organisation exhorte ainsi le chef de l’Etat de tenir sa promesse pour le désengorgement des prisons.

« Pour commencer, le président Andry Rajoelina pourrait envisager de libérer ces personnes qui ne constituent manifestement pas une menace pour la société. La pandémie de Covid-19 risque d’aggraver la situation, déjà dramatique», a-t-il déclaré.

Ce n’est pas seulement les enfants qui souffrent de cette situation. Des milliers de personnes pourrissent dans les prisons en attendant leurs procès qui ne verra même pas peut-être le jour. Deprose Muchena demande ainsi la libération dans l’immédiat des personnes qui ne constituent aucunement une menace pour la société. Il s’agit des personnes qui sont détenues pour des infractions mineures commises sans violence.

« En raison des défaillances systématiques du système judiciaire malgache, des milliers de personnes se retrouvent incarcérées avant même d’avoir fait l’objet d’un procès d’où la forte surpopulation. Andry Rajoelina devrait aussi veiller à ce que les détenus aient accès à des soins médicaux convenables».

A titre de rappel, le chef d’Etat a accordé une grâce présidentielle à plus d’un millier de détenus en juin tout en sachant que les maisons carcérales du pays ont une capacité cumulée d’environ 10 000 détenus. Selon le rapport de l’Amnesty international, les 82 établissements accueillaient encore à eux tous plus de 27 000 détenus en août.

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