Société

Antananarivo sous les ordures

La Capitale croule de nouveau sous les ordures depuis quelques temps. Le Samva affirme avoir déployé des efforts mais l’insuffisance du nombre de camions reste le problème principal.

Où sont tous passés les nouveaux camions à ordures ? Cette question trotte continuellement dans l’esprit des tananariviens. Presque tous les bacs à ordures de la Capitale sont pleins à ras-bord or les ramassages se font rares bien que nous soyons encore en pleine période de pandémie.

Dans le fokontany d’Antanimora, la collecte des ordures ne se fait que deux fois par semaines, selon les habitants. Son cas n’est pas isolé car plusieurs fokontany sont également submergés par les ordures comme Ambatolampy, dans le VIème arrondissement où encore Ankorondrano Andranomahery. Les habitants, qui ont vu les déchets s’accumuler, ont crié leur ras-le bol mais apparemment ils ont prêché dans le désert.

Tout le monde se souvient encore des nouveaux camions qui ont été exposés au grand public durant la campagne pour les élections municipales d’Antananarivo. Le 14 décembre 2019, c’est l’Etat central lui-même qui a fait don de 16 camions et 174 bacs à ordures au Service d’assainissement et de maintenance de la ville d’Antananarivo (SAMVA). Ce jour-là, le président de la République, Andry Rajoelina, a relevé le défi de faire d’Antananarivo une ville saine pour la population mais aussi une vitrine du développement.

Mais à en croire le SAMVA via son directeur général, certains de ces camions seraient déjà en panne à l’heure actuelle. Sur les 36 dont disposent ce service, il n’en restait plus que 13 et il avait fallu le déblocage d’une partie de la Redevance pour les ordures ménagères (ROM) pour que 7 autres avaient pu être remis en état, portant le nombre de camions opérationnels à une vingtaine à l’heure actuelle. Mais visiblement, ce nombre reste largement insuffisant pour ramasser quotidiennement les 270 points de collecte d’ordures de la capitale. Le bac d’Ambatolampy, entre autres, fait partie des plus éloignés du dépôt d’Andralanitra, se situant à une quinzaine de kilomètres.

En tout cas, outre les maladies qui peuvent être causées par l’amoncellement des ordures, les montagnes de déchets ont aussi des impacts conséquents sur les revenus des personnes qui se trouvent à proximité des bacs. C’est le cas pour les gargotiers qui sont contraints de fermer leurs portes car l’odeur nauséabonde ainsi que les mouches qui pullulent font fuir leurs clients. Quand il pleut, les ordures envahissent également la chaussée au point de la rendre impraticable sans compter de son impact sur la santé surtout pour les plus vulnérables comme les enfants.

 

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