Approvisionnement: Le tarissement des sources d’eau de la Jirama inquiète

La crise de l’eau va s’amplifier. C’est ce que l’on puisse dire de la situation dans laquelle se trouvent la  Capitale et ses périphéries concernant l’approvisionnement en eau de la Jirama. Selon un haut responsable auprès de cette société de production et de distribution d’eau et d’électricité, les usines font actuellement face au tarissement des rivières qui les alimentent dont Ikopa, Lohazozoro (Vontovorona) et Faralaza . « C’est comme un verre d’eau qui devrait être distribué à plusieurs personnes. Bien évidemment, il n’y en aura pas assez pour tout le monde», se désole-t-il .

Cependant, la patience est de mise car l’évolution de la situation dépendra de la situation météorologique, notamment le niveau des précipitations alors que la  période d’étiage ne fait que commencer. Il s’est par contre s’abstenu d’annoncer s’il y aura un éventuel risque de coupure totale d’eau dans la Capitale.

D’après ce responsable, les pluies artificielles prévues cette semaine seront surtout dédiées aux centrales hydro-électriques. Malgré les efforts déployés dans ce sens, le cumul obtenu ne comblera aucunement les besoins en eau et encore moins en électricité. D’après le service de la météorologie, le cumul des précipitations prévu cette semaine sera compris entre 4 à 10 mm, ce qui n’est ni plus ni moins à la valeur normale.

Par ailleurs, plusieurs quartiers lancent un appel de détresse à l’endroit de la Jirama à cause des coupures d’eau incessantes. Plusieurs quartiers de la Capitale et ses périphéries sont privés d’eau depuis quelques temps. Il s’agit entre autres de Tsarahonenana, Andraisoro, Ambatolampy Antehiroka, Ambohijanahary, Ilaivola, Analamahitsy, Itaosy, Ambohitrarahaba ainsi  que  bien d’autres encore.

Les usagers sont contraints de se lever aux aurores pour avoir de l’eau mais malheureusement, les robinets sont à sec depuis des semaines voire des mois pour certains quartiers comme Ambatomaro ou encore Ilafy. Ils sont ainsi obligés de se rendre dans les quartiers voisins pour s’en procurer. Comme solution, la  Jirama a déjà proposé de l’eau en citerne dans les quartiers en souffrance mais en vain. A Ambatolampy Antehiroka, l’approvisionnement des citernes d’eau s’effectue toutes les deux semaines et n’arrivent pas à combler les besoins des usagers.

« Il n’y  pas d’heure ni de jour fixe pour le remplissage des citernes. Nous sommes ainsi bien obligés de faire la queue dans les bornes fontaines pour remplir nos bidons quitte à passer une nuit blanche» lance Solo Ramahanahadraibe, un habitant de ce quartier du VIème arrondissement.