Société

Crise alimentaire : Quatre enfants meurent de la famine à Betroka

Le député élu à Betroka a rapporté l’existence de quatre décès dus à la famine dans sa circonscription. Il a lancé un appel de détresse à l’endroit des responsables concernés.

Le « kere » prend de plus en plus d’ampleur. L’insécurité alimentaire qui sévit dans le Sud ne se limite plus dans les cinq districts qui ont été annoncés comme étant les plus impactés par la famine dont Amboasary Sud, Ambovombe, Tsihombe, Beloha et Ampanihy.

D’après le député élu dans le district de Betroka, région Anosy, Nicolas Randrianasolo, cette localité n’est pas non plus épargnée. Il a même  rapporté l’existence de quatre décès qui sont tous des enfants dans la commune de Ianakafy.

Puisqu’il n’y avait plus rien à manger, ils ont consommé des types d’insectes comme les fourmis dénommé « aboaly », d’après toujours ce député. Avec un peu de chance, certains ménages arrivent encore à trouver des mangues ou des hannetons (voangory) au menu. Pour tirer la sonnette d’alarme, il a relayé sur le réseau social facebook les images des femmes et des enfants dans son district où la fatigue se lisait sur leur visage.

« La famine commence à se faire sentir à cause du déficit pluviométrique. Les habitants d’Androy et d’Anosy ont rejoint Betroka pour fuir la famine mais une fois sur place leur déception fut grande car la réalité est tout autre», a-t-il indiqué.

La  statistique concernant les décès ou encore les personnes touchées par le « kere » n’est pas encore communiqué officiellement malgré les opérations de charme organisées dans le Sud du pays. Malgré l’ampleur de la situation, le directeur général du Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC), le général Elack Olivier Andriankaja, a indiqué que les efforts se concentreront à Amboasary dans la région Anosy car c’est la localité qui est la plus impactée par l’insécurité alimentaire en ce moment. Pour le  député élu à Ambovombe, Henri Jean Michel, l’heure est grave et il a indiqué que tous les districts touchés par la famine devraient être tous priorisés et traités sur un même pied d’égalité.  «Ils sont fatigués car ils n’ont plus rien à manger. Nous avons déjà lancé des appels de détresse à maintes reprises à l’endroit de tous les responsables concernés» , a-t-il souligné.

 

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