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Environnement: Tana suffoque sous un nuage de pollution 

La pollution de l’air à Antananarivo dépasse largement les normes de l’Organisation mondiale de la santé. Les feux de brousse seraient à l’origine de ce désastre.

Alarmant ! Depuis quelques jours, une chaleur suffocante se fait sentir dans la Capitale et ses environs. L’air devient presque irrespirable et beaucoup attendent avec impatience l’arrivée de la pluie.

L’ONG INDRI (Initiative pour le développement, la restauration écologique et l’innovation) a mesuré la pollution de l’air à Antananarivo. Les taux de particules fines dans la Capitale se situe à plus de dix fois supérieurs aux normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Même dans les bureaux et les jardins, loin des voitures, les chiffres restent très élevés car la fumée des feux est partout, d’après toujours cette ONG.

Par ailleurs, les feux de végétation dans la région d’Analamanga créant d’épaisses fumées, poussées par les vents jusque dans la Capitale, sont cités comme étant la cause principale de cette pollution. Pas plus tard que mardi, un vaste incendie s’est déclaré à la station forestière d’Ambatofotsy.  Un impressionnant nuage de fumée noire a été observé sur place et dans les alentours. S’ajoutent à cela les motos et les voitures polluantes qui sont mises en circulation et qui constituent également une source majeure de la pollution de l’air à Antananarivo. Les personnes âgées ainsi que les personnes souffrant de fragilité respiratoire commencent déjà à ressentir les effets indésirables de cet air suffocant.

Ainsi, l’INDRI tire la sonnette d’alarme pour que des mesures soient prises dans l’immédiat afin de remédier à cette situation. C’est dans ce sens que « l’Agora des paysages et des forêts » sera lancée très prochainement. L’objectif étant de mobiliser les acteurs pour trouver des solutions systémiques au problème des feux de brousse. Madagascar compte déjà de nombreux acteurs compétents investis dans la restauration des paysages. Les initiatives concrètes comme le reboisement, les alternatives au charbon de bois ou encore la restauration des aires protégées se sont multipliées. Pourtant, la couverture forestière continue chaque année de diminuer. Cette plateforme Agora réunira ainsi tous les acteurs concernés pour une meilleure coordination des actions à entreprendre. La première réunion se tiendra pour très bientôt après un an de travail préparatoire.

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