Société

Examens officiels: Course contre la montre dans les préparatifs du CEPE

Des doutes subsistent face à la crise sanitaire et l’organisation de l'examen du CEPE, notamment l’élaboration des sujets qui nécessite une période légale de "mise en isolement" des participants, plusieurs semaines avant le jour « J ».

Mission quasi-impossible. Une quinzaine de jours avant la tenue des épreuves pour l’obtention du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE), les préparatifs sont loin d’être finalisés. Le processus d’élaboration des sujets, entre autres, accuse un retard qui risque de rendre difficile voire impossible le respect de la date d’examen. Il devra passer, entre autres, par la mise en isolement durant une période légale de quelques semaines de ceux qui participent à la rédaction des sujets. A cela s’ajoute l’impression, la mise sous plis et le “dispatching” qui nécessitent également du temps.

Lors d’une émission spéciale sur une chaine télévisée locale, le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique et professionnel (MENETP), Heriniaina Razafimahefa, a néanmoins tenu à informer le grand public que cette opération débutera très prochainement  tout en restant, comme à l’accoutumé, très évasif sur les dates exactes de chaque étape. En tout cas, à moins de trois semaines de la date annoncée et malgré les beaux discours des autorités, les parents et les élèves sont plus que jamais dans l’expectative en ce qui concerne la tenue de cet examen, théoriquement réprogrammé le 1er septembre.

Par ailleurs, les explications de ce responsable sur l’élaboration des sujets scandalisent les pédagogues. Selon lui, cette opération a déjà eu lieu au mois de mai et juin. Pourtant, pour le CEPE, les enseignants se sont simplement concertés dans l’enceinte même du ministère à Anosy, si pour le BEPC, cette concertation s’est déroulée au CEG d’Analamahitsy. Aucune question sur la mise en isolement obligatoire des participants donc, alors que les sujets “dorment” donc dans les bureaux depuis quelques mois.

D’autres problèmes subsistent également au sein du Centre national de production de matériel didactique (CNAPMAD) qui se charge de l’impression des sujets. Les employés n’ont pas encore perçu leurs salaires depuis le mois de mars et décident de prolonger leur grève pour une durée de deux semaines, même si des employés ayant des enfants qui se présenteront à l’examen du CEPE sont face à un vrai dilemme. Selon le délégué du personnel, Ludovic Ramahavonjy, chacun est libre de prendre sa décision selon sa conscience. Il a ainsi souligné que la liste des employés qui seront mobilisés pour les travaux d’impressions est déjà affichée. Par contre, aucune date n’a été encore évoquée pour la remise en marche des machines.

Forcing de l’Etat

Bien que la fin de cette pandémie ne soit pas encore déclarée, l’Etat persiste encore à ce que les dates des examens officiels soient maintenues. Comme solution, il propose à ce que les candidats puissent se conformer aux mesures sanitaires préconisées. Ils seront ainsi contraints de porter des masques et à respecter les gestes barrières comme la distanciation physique d’un mètre. Selon le Directeur de l’éducation fondamentale (DEF), auprès du MENETP, Andriamiakatsilavo Raoniherijaona, le ministère a sollicité l’appui du Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19, pour la distribution des masques et la mise en place des dispositifs de lavage des mains avec du savon dans les centres d’examens. Pour cette session 2020, les salles d’examen seront aussi multipliées pour respecter les gestes barrières. Pour le CEPE, il y aura 4000 salles de classes en plus et 1910 salles supplémentaires pour le BEPC.

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