Farafangàna: Une vingtaine de prisonniers tués, 8 autres gravement blessés

Un « prison break » à Farafangana. Quatre-vingt détenus se sont évadés de la maison centrale de cette ville, dimanche vers midi. Cette évasion, parfaitement orchestrée a fait vingt morts et huit blessés graves, qui sont déjà soignés au centre hospitalier sur place.

Selon les explications, les détenus qui se sont mutinés se sont divisés en deux groupes, à l’est et à l’ouest de cette prison. Ceux du côté ouest ont commencé à lancer des pierres sur les gardes pénitentiaires et ceux de l’est ont forcé le passage via les toilettes, selon le communiqué du ministère de la Justice. Ils se sont aussi emparés d’un fusil durant leur fuite.

« Ils ont pris en otage un agent pénitentiaire et ont pris son arme. Il a été grièvement blessé à la tête mais a déjà pu bénéficier des soins nécessaires et son arme a été également récupéré » selon le Directeur général de l’administration pénitentiaire (DGAP), Ranaivo Andriamaroahina Tovonjanahary.

Après avoir reçu l’alerte des agents pénitenciers, l’Organe mixte de conception (OMC) s’est mobilisé. Une véritable chasse à l’homme a été ainsi lancée. Ils ont fouillé de fond en comble la ville et des coups de feux retentissaient partout jusqu’en début de la soirée. Outre ceux qui sont tombés sous les balles, trente-et-un détenus sont toujours en cavales si trente-sept autres ont pu être capturés vivants. Selon toujours le DGAP, le nombre des détenus dans cette prison s’élève à 358 dont onze femmes mais ces dernières ne faisaient pas partie des évadés.

Les recherches se poursuivent et s’intensifient jusqu’à maintenant. Les éléments de la gendarmerie nationale et de la police nationale se donnent la main pour appréhender ces fugitifs. Le ministre de la Justice a donné des consignes à la direction pénitentiaire d’Atsimo Atsinanana de prendre les mesures nécessaires pour la capture de ces prisonniers et de renforcer davantage la sécurisation de cette prison mais également de tous les établissements carcéraux du pays. L’OMC, de son côté, a été appelé à apaiser les tensions car cette situation a provoqué beaucoup de peur aux habitants.