Société

Huit quartiers défavorisés d’Antananarivo sont dotés d’urinoirs mobiles

L’urination à l’air libre a toujours pollué la ville d’Antananarivo. L’instauration d’urinoir mobile est une des solutions avancées afin de lutter contre ce fléau.

On ne dénombre que 120 toilettes publiques fonctionnelles dans les 192 Fokontany de la ville d’Antananarivo, selon les explications d’Yves Rakotoarison, responsable du département eau, assainissement et hygiène de l’ONG Action Contre la Faim (ACF). A titre d’exemple, au départ d’Ambatobe jusqu’à Antanimena, on ne recense aucune toilette publique, renchérit le docteur Allyre Razanakombana, directeur de l’eau, assainissement et hygiène, au sein de la commune urbaine d’Antananarivo. D’où la nécessité de la mise en place de nouvelles infrastructures, répondant à ce besoin essentiel à la santé publique.

Huit urinoirs publics mobiles ont été placés dans huit quartiers défavorisés de Tanà, entre autres, Antohomadinika IIIG Hangar, Andavamamba Anjezika et Ambodin’Isotry. Ils sont opérationnels depuis le vendredi 14 mai 2021 pour certains et depuis le lundi 17 mai 2021 pour les autres. Ce projet s’inscrit dans le Programme d’Accompagnement Social e d’Appui Nutritionnel en milieu urbain (PASAN). L’ONG ACF en est le premier partenaire, avec la perspective d’élargir ses axes d’intervention dans la lutte contre les déterminants de la malnutrition chronique dans la ville d’Antananarivo.

À cet effet, les urinoirs mobiles seront sous la responsabilité de huit femmes issues de ces mêmes quartiers où ils ont été installés. Celles-ci ont été sélectionnées, notamment, car elles ont à charge des enfants à risque de malnutrition. Aussi, ce projet contribue-t-il, non seulement à l’hygiène de la commune urbaine d’Antananarivo, mais également à améliorer le quotidien de ces femmes qui, par la même occasion, bénéficient d’une activité génératrice de revenue.

Par ailleurs, les urinoirs ont été disposés dans des endroits à fortes fréquentations. Leur opérationnalisation revient aux associations Madio Vidange et Fanamby. Si le projet donne un résultat probant, il y a possibilité de l’étendre dans d’autres localités, suggère Melissa Adoum coordinatrice terrain pour l’ACF.

Ravaka Rakotomalala

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