Immigration: Flou autour du rapatriement des Malgaches en Arabie Saoudite
Quelques travailleuses Malgaches bloquées en Arabie Saoudite sont autorisées à regagner le pays. L’association de la diaspora malgache demande des éclaircissements sur les critères de sélection et qu’elles soient toutes rapatriées.
L’arrivée des travailleuses malgaches bloquées en Arabie Saoudite à Madagascar est prévue le 25 novembre. C’est ce qui a été communiqué au conseil des ministres du 11 novembre 2020. Mais il ne faut pas se réjouir trop vite car 78 seulement sur les 300 qui ont demandé à être rapatriées en sont concernées selon l’association de la diaspora malgache « zanak’i Gasikara ». Cette association dénonce un deux poids deux mesures et pointe du doigt également la non-transparence dans l’organisation de ce rapatriement qui priorise uniquement certaines personnes alors qu’elles souffrent toutes des mêmes maux. Avant de prendre ce vol, elles ont dû signer une lettre d’engagement dont le contenu est une violation des droits humains, d’après toujours cette association.
« Cette lettre déclare que l’employée a reçu tous les salaires et avantages auxquels elle a droit. Elle renonce volontairement aussi son droit de déposer une plainte contre son employeur ou son agence aussi bien devant un tribunal en Arabie Saoudite qu’à Madagascar», selon la présidente de l’association « zanak’i Gasikara » , Carrozza Heliarisoa.
Face à ce deux poids deux mesures, les ressortissantes malgaches qui ne peuvent pas regagner le pays demandent à ce qu’elles soient toutes traitées sur un même pied d’égalité. Elles sont toutes confrontées à la dure réalité de la cherté des tarifs du transport aérien et ne disposent pas également des documents de voyage essentiels pour leur rapatriement au pays.
L’association « zanak’i Gasikara » lance un appel à l’endroit des responsables concernés à prendre les mesures nécessaires car des femmes enceintes ont dû être priorisées dans ce vol de rapatriement alors que ce ne fut pas le cas. Des mineures sont aussi exclues de ce voyage ce qui constitue un grand risque car elles sont donc livrées à elles-mêmes. Elle demande aussi à ce qu’une enquête soit menée pour élucider le mystère autour des critères de sélection des travailleuses à rapatrier.
