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Les écoles privées contestent le “forcing” sur le changement de programme

Le contenu des nouveaux programmes scolaires ne correspond pas aux attentes des écoles privées. En attendant, elles appliquent encore l’ancien programme.

« Nous sommes toujours mis devant le fait accompli ». C’est ce que la plateforme de la direction nationale de l’enseignement privé ressent suite aux changements apporté dans le programme scolaire. D’après Célin Rakotomalala, membre de cette plateforme, les établissements scolaires privés n’ont même pas pu consulter le contenu de ces réformes. Et pourtant, des descentes sont déjà menées par les responsables du ministère de l’Education nationale pour sa mise en œuvre. Il a pris comme exemple l’introduction du judo et de la natation dans le programme scolaire pour les classes de 11ème. Cependant, les écoles ne disposent pas forcément d’une piscine ou d’un dojo, surtout celles qui sont éloignées des centres villes.

« L’infrastructure est une chose mais c’en est une autre d’avoir les budgets pour la location. La mise en œuvre de toutes les réformes doit faire l’objet d’une large concertation », a-t-il indiqué.

Ainsi, la direction nationale de l’enseignement et de l’éducation catholique (DINEC) suggère à toutes les parties prenantes d’organiser une table ronde. Selon le secrétaire général de la Dinec , le Père Jules Ranaivoson, les concepteurs de programmes auprès de l’enseignement privé ont déjà émis des suggestions mais elles n’ont pas été toujours considérées. Outre la réforme curriculaire, le volume horaire, l’approche pédagogique, la durée du cycle ou encore le module didactique doivent faire l’objet d’un consensus avant l’expérimentation.

« C’est indispensable si nous voulons miser sur l’éducation de qualité accessible à tous. En attendant, nous appliquons toujours l’ancien programme », a-t-il souligné. Les écoles privées font également face aux problèmes d’infrastructures pour la mise en application de l’éducation fondamentale de neuf ans. C’est surtout le cas pour les établissements d’enseignement primaire car cette réforme nécessite des salles supplémentaires vu que le premier diplôme ne sera délivré qu’en classe de 3ème.

 

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