Les paramédicaux aspergés de lacrymogènes
Les agents paramédicaux ont tenu un sit-in devant le CHU JRA. Ils n’ont pas été autorisés à accéder dans l’enceinte de l’hôpital et ont été dispersés avec du gaz lacrymogène.
Les membres du Syndicat des infirmiers et des sages-femmes de Madagascar (SISFM) ont observé un sit-in devant le portail du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA). Ils n’ont pas été autorisés à accéder à l’enceinte de ce centre hospitalier sous prétexte qu’ils pourraient perturber l’ordre et la paix sociale dans cet établissement.
Comme solution, ils se sont assis devant le portail mais ont été par la suite dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Les manifestants n’ont pas cédé facilement et ont attaqué les forces de l’ordre par des propos acerbes. Le ton est monté d’un cran mais les professionnels de santé se sont abstenus de faire du forcing.
« Nous avons souhaité regagner notre lieu de travail pour organiser les services minimums mais ils ne nous ont pas autorisés à le faire. C’est une grève pacifique et il est tout à fait de notre droit de manifester dans notre lieu de travail» , selon le président du SISFM , Jerisoa Ralibera.
Après cette altercation avec les forces de l’ordre, le SISFM ne compte pas s’arrêter là. Un appel de détresse international a été déjà lancé au « Front Line Defenders » région Océan Indien et « women human rights defenders» South Africa pour soutenir leur cause. D’après toujours le leader de ce mouvement, la liberté syndicale est bafouée et le syndicat prévoit ainsi de porter plainte.
Concernant la suite de leur manifestation, les agents paramédicaux prévoient encore de retourner au CHU JRA et d’observer une grève générale sur tout le territoire national. « Cette manifestation ne s’arrêtera tant que nos revendications ne sont pas exécutées. Aucune solution palpable n’a été trouvée jusqu’ici et nous restons solidaires pour défendre cette cause commune», poursuit à son tour Soavina Andriambololona, membre du SISFM Analamanga.
