Société

Santé de la reproduction: L’usage des contraceptions perd du terrain 

Le taux de prévalence contraceptive est actuellement de 32% si Madagascar projette d’atteindre les 50% cette année. Pour quelques régions du pays, ce taux ne dépasse même pas les 20%.

Le confinement a eu des impacts sur l’utilisation des produits contraceptifs. Il y avait eu la réticence à rejoindre les centres de santé d’une part, et la rupture de certains produits d’autres part. S’ajoute à cela les us et coutumes dans certaines régions qui influencent le comportement des habitants à avoir plusieurs enfants.

Cette année, Madagascar vise à atteindre un taux de prévalence contraceptive de 50% mais cet objectif ne sera pas atteint à cause de ces obstacles selon le Directeur pays de Marie Stopes Madagascar (MSM), Lalaina Razafinirinasoa. Elle a souligné que nous ne sommes qu’à 32% de cet objectif en ce moment. Pour y remédier, des actions de sensibilisations seront menées dans plusieurs sites dans le cadre de la célébration mondiale de la contraception. La célébration officielle se déroule par contre à Atsimo Atsinanana.

« Les offres de contraception n’ont pas été accessibles à cause de la fermeture des frontières. Pour cause, 40 000 femmes environ ont été privées de leurs produits contraceptifs entre juillet-août », a-t-elle indiqué.

Par ailleurs, les organismes qui œuvrent dans l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive concentreront leurs efforts dans les zones à faible taux de couverture contraceptive. Il s’agit entre autres d’Atsimo Atsinanana, Atsimo Andrefana et Androy où le taux de prévalence est encore moins de 20%. Pour Madagascar, il y a généralement quatre enfants dans une famille mais ces régions dépassent largement ce nombre selon toujours Lalaina Razafinirinasoa.

Les actions de sensibilisations se focaliseront ainsi sur la conscientisation des couples concernant l’importance de l’utilisation des produits contraceptifs. La grossesse précoce vire également au rouge dans ces localités. A l’exemple du cas d’Atsimo Andrefana où 48% des filles de 15 à 19 ans ont déjà donné naissance à au moins un enfant selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef). Des efforts seront aussi mobilisés pour que ces produits soient accessibles toute l’année même dans les zones les plus reculées.

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