Société

Université d’Antananarivo: Incendie du bloc amical II au campus d’Ankatso

Les infrastructures des cités universitaires ne sont pas adéquates au nombre des locataires. Les étudiants sont exposés à des risques à tout moment comme l’incendie du bloc « amical II » , samedi dernier.

La capacité d’accueil des cités universitaires est largement dépassée par rapport au nombre des étudiants qui occupent les lieux. Si au départ, les infrastructures étaient réservées à 2000 étudiants, actuellement pas moins de 5000 personnes y sont hébergées. A cause du surnombre des locataires des cités, la réparation et l’entretien des installations électriques en paient parfois les frais de cette surpopulation. C’est le cas pour le bloc « amical II » selon le Directeur adjoint du Centre régional d’œuvre universitaire d’Antananarivo (Croua), Daniel Rahelison. Selon ce responsable, ce bloc a été inhabité depuis l’assainissement des étudiants en 1994 mais à cause du manque des infrastructures il a été de nouveau occupé en 1998.

« Dans un premier temps, ce sont les étudiants eux-mêmes qui ont pris en main les installations électriques. Mais les disjoncteurs n’ont pas supporté les surcharges et ont sauté. Certains ont pu être remplacés et d’autres non », a-t-il expliqué.

Cette défaillance au niveau de l’installation électrique aurait pu être à l’origine d’un incendie qui s’est déclaré sur place dans la soirée du samedi vers 23h30. Le bilan fut très lourd car 90% de cette infrastructure sont réduits en cendre selon le président des étudiants résidents des cités universitaires d’Ankatso, Manato.

Aucune perte en vie humaine n’a été par contre déplorée. Sur les soixante-dix étudiants qui occupaient ce logement, trente-cinq d’entre eux étaient présents au moment du drame. Ils ont été réveillés par le son d’un crépitement. A ce moment-là, les flammes avaient déjà pris de l’ampleur et les témoignages attribuent la cause du drame à un court-circuit. Les étudiants, ceux qui sont restés dans la cité ainsi que les riverains se sont donné la main pour tenter de circonscrire les flammes en attendant l’arrivée des pompiers.

Par ailleurs, la faible pression d’eau et l’absence de bouche d’incendie ont facilité la propagation des flammes. Malgré tout, Andry Sitraka Léon, le président de ce bloc « amical II » se félicite d’avoir pu épargner des flammes trois motos et trois ordinateurs. Les diplômes, les papiers administratifs, les ustensiles de cuisines ainsi que tous leurs biens sont partis en fumée.

La situation n’a été maîtrisée que vers 3h du matin mais des fumées se dégageaient encore des débris dans la journée du dimanche. En attendant, les étudiants ont été placés provisoirement dans la salle de loisir du bâtiment R3+ selon le Directeur adjoint du Centre régional d’œuvre universitaire d’Antananarivo (Croua), Daniel Rahelison. Ce responsable a aussi fait savoir qu’une réunion de crise entre le ministère de tutelle, la présidence de l’université et le Croua se tiendra cette semaine pour trouver une solution pérenne à ce problème.

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