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FEC: Le FMI approuve le nouveau programme en insistant sur les engagements de l’État

Madagascar bénéficie officiellement du programme sur la Facilité élargie de crédit du Fonds monétaire international. Plusieurs engagements faits par l’Etat seront probablement évalués durant sa mise en œuvre.

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a finalement tranché et a décidé d’approuver l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit ( FEC). C’est un programme d’un montant de 312,4 millions de dollars que bénéficiera Madagascar pour les 40 prochains mois. La directrice générale adjointe de cette institution, Antoinette Sayeh, n’a toutefois pas manqué de souligner les engagements de l’Etat qui lui ont permis de bénéficier de ce programme.

Elle parlait par exemple d’efforts de mobilisation de recettes à moyen terme et d’amélioration de qualité des dépenses publiques. L’objectif étant de créer un espace budgétaire pour les dépenses et les investissements sociaux indispensables. Les autorités locales prévoient, indique-t-elle, de suivre une stratégie de gestion de la dette prudente et envisagent l’élaboration de plans de contingence. L’Etat s’est également engagé sur des moyens pour atténuer les risques budgétaires en lien avec la tarification des carburants et la mise en œuvre du plan de redressement de la Jirama qui est appuyé par la Banque mondiale.

Une fois de plus, cette institution financière insiste sur les engagements de l’Etat en termes de transparence sur les fonds Covid19. Car même si des efforts et des progrès dans la publication d’informations sur les dépenses et les contrats publics sont constatés, Antoinette Sayeh souligne que des engagements de transparence ne sont pas encore tenus. Elle y ajoute la mise en œuvre de cadre juridique de lutte contre la corruption visant à améliorer l’environnement des affaires et attirer les investissements privés sur laquelle les autorités locales se sont aussi engagées.

Des grands travaux attendent ainsi les autorités locales si ce n’est que dans l’amélioration des dépenses sociales, surtout quand on sait qu’elles ne dépassent pas actuellement 1% du PIB national. On peut également parler de la lutte contre la corruption, avec l’agence de recouvrement des avoirs illicites qui n’est toujours pas en place. Le problème de la Jirama n’est pas en reste, avec la nouvelle tarification Optima qui avait été une source de différend entre l’État et la Banque mondiale. Un compromis aurait déjà été trouvé mais il ne serait pas encore validé par la Présidence de la République. Ces points figureront probablement parmi ceux qui seront évalués dans les revues de ce programme qu’effectuera le FMI durant sa mise en œuvre.

Le programme FEC est en tout cas acquis. Madagascar a même bénéficié d’un décaissement immédiat de 69,4 millions de dollars. D’après le FMI, ce nouveau programme se concentrera sur l’atténuation de l’impact économique de la pandémie, le maintien de la stabilité macroéconomique et la relance des réformes pour soutenir la croissance.

« La pandémie de COVID-19 continue de faire d’importants ravages humains et économiques à Madagascar, remettant en cause les progrès sociaux et économiques récents et créant des besoins de financement budgétaire extérieur. Le programme des autorités, qui sera soutenu par un nouvel accord au titre de la facilité élargie de crédit, se concentrera sur le soutien à la reprise économique et la mise en œuvre de réformes structurelles pour accroître une croissance durable et inclusive réduisant la pauvreté », soutient cette directrice générale adjointe de l’institution de Bretton Woods.

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