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Textile: Des opportunités s’offrent, les entreprises peinent à survivre

La crise sanitaire qui affecte le monde se présente comme une opportunité pour Madagascar afin de confirmer sa notoriété dans le textile. Les entreprises qui s'y spécialisent n'ont malheureusement plus les moyens pour la saisir.

Chaque crise est porteuse d’opportunités. La crise sanitaire mondiale qui sévit actuellement est une occasion pour les entreprises malgaches dans le textile de se démarquer. C’est la situation dans laquelle elles se trouvent qui leur permettrait de les saisir, selon les explications du président du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP), Herilanto Rakotoarisoa.

A l’heure ou l’on prépare la campagne d’hiver, les pays concurrents de la Grande île dans le textile, comme le Bengladesh, la Chine ou le Kenya se trouvent en effet en difficulté. Ce qui devrait permettre aux entreprises malgaches de confirmer leur notoriété et de percer davantage les grands marchés européens et américains. Madagascar figurait, par exemple, dans le top 20 des principaux exportateurs d’habillement vers l’Union européenne, avec 305 millions d’euros au cours des dix premiers mois de 2019.

Sauf qu’il y a une différence entre vouloir et pouvoir. Déjà il faut savoir que 40 à 60% des entreprises franches mettent encore leurs employés au chômage technique partiel. Même si les dispositions prises en cette période d’état d’urgence sanitaire leur permettent de travailler, ce ne sont pas toutes les entreprises qui peuvent tourner. Fautes de moyens financiers pour payer les employés d’une part, problème de transport de personnel d’autre part.

Les rares entreprises qui ont réussi à négocier des contrats avant le bouclage de la campagne d’été se lancent dans une véritable course contre la montre pour honorer les commandes reçues. Or, comme le président du GEFP l’a déjà souligné auparavant, tout se jouera sur cette capacité de Madagascar à honorer les commandes reçues. Les négociations pour la campagne d’hiver sont déjà lancées et les entreprises défaillantes risquent de perdre des clients, et les reconquérir dans l’avenir sera difficile, explique-t-il.

En tout cas, la situation actuelle n’est pas seulement une occasion pour se focaliser sur les moyens de percer des marchés. C’est également une opportunité pour améliorer les conditions générales pour la promotion du secteur textile à Madagascar, lance-t-il. C’est le moment de revoir certains points comme l’interdiction de l’utilisation des bois pour les chaudières ou encore la gestion du recyclage des déchets des industriels, a-t-il conclu.

 

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