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Normes phytosanitaires : Des produits phares de Madagascar refoulés de l’Europe

Une augmentation de cas de refoulement de quelques produits phares de Madagascar exportés vers l'Europe est enregistrée. Les normes sanitaires pour ce marché sont devenues plus exigeantes et contraignantes.

De plus en plus de rejets. Le volume des produits malgaches exportés vers l’Union européenne (UE) qui ont été refoulés ont augmenté, d’après ce qu’a indiqué le chargé du Programme Rindra auprès de cette délégation, Olivier Machiels. Une situation qui résulte des nouvelles règles phytosanitaires de l’Union européenne qui interdit l’entrée des produits pour lesquels des pesticides ont été utilisées, explique-t-il.

Ainsi, depuis le début de cette année, au moins quatre rejets ont été enregistrés. Ils concernent des produits alimentaires, dont principalement des grains secs. Ce responsable du programme Rindra avait par exemple parlé de milliers de tonnes de haricots ou d’un lot de letchis dont les résidus de souffre étaient très élevés. Le directeur général de la Protection des végétaux (DPV), Lahatra Rabemiafara, y rajoute deux produits phares de la Grande île, que sont le black eyes et la vanille.

“Le nombre de rejets augmente. Ce n’est pas surprenant du fait que l’Union européenne ne veut plus voir certains molécules utilisées dans les pesticides entrer dans son territoire. Il y aura ainsi toujours des restrictions aux frontières. Et ce refoulement impacte malheureusement sur les activités des producteurs ou encore des exportateurs”, souligne Olivier Machiels de l’UE.

Aussi, toutes les parties prenantes ont été mobilisées. Les bonnes pratiques agricoles seront vulgarisées, avance Lahatra Rabemiafara de la DPV. Cette direction mettra en place un laboratoire qui analysera non seulement les produits avant les exportations mais également ceux destinés à la consommation locale. Des luttes “agronomique” et “chimique” avec les pesticides autorisées seront parallèlement menées pour lutter contre les ravageurs de plantes, indique-t-il.

Olivier Machiels admet qu’éliminer les pesticides des modes de production est un long travail. “Il faut informer leurs utilisateurs pour voir les alternatifs. On peut par exemple miser sur une agriculture raisonnée, l’agroécologie ou agrobiologie pour rendre les plantes fortes”, suggère ce technicien de l’UE.

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