Vols de rapatriement: Une simple question de business pour les compagnies

Les vols ne sont de “rapatriement” que pour les passagers. Pour les compagnies aériennes, ils tournent surtout autour du mot “business”, sur lequel elles s’arrachent le peu d’opportunités qui s’offrent en cette période de crise. Et le bras de fer actuel entre Air Madagascar et Air France semble bien le confirmer.

Dimanche dernier, par exemple, Air Madagascar a annoncé l’annulation du vol qu’elle avait prévu d’effectuer vers Paris le lundi 28 septembre. Elle venait d’être informée par l’Aviation civile française que ses vols au départ d’Antananarivo ne pourront plus prendre de passagers jusqu’à nouvel ordre.

Ce ne serait que la réplique d’Air France par rapport à la décision des autorités malgaches de lui interdire d’effectuer des vols de rapatriement, en partance de la France vers Antananarivo. On parle alors de “réciprocité”. Mais jusque-là, ce serait Air France qui aurait profité le plus de ces vols de rapatriement, en ayant cumulé plus de 8000 passagers sur la liaison Paris-Tana. Air Madagascar n’aurait même pas dépassé les 2000 passagers.

Les réactions fusent alors. Si certains pointent du doigt la décision de l’aviation civile française, d’autres estiment que cette situation devra encourager Air Madagascar à penser à améliorer ses services, notamment sur cette desserte. Et il y a de quoi, la liaison Paris-Tana constitue plus de la moitié du chiffre d’affaires de la compagnie nationale malgache.

On attend donc l’issue de ce bras de fer. Contacté, un responsable de l’aviation civile de Madagascar s’est juste contenté d’indiquer que le problème actuel concerne des questions relatives à l’application des accords dans le cadre des vols de rapatriement et les échanges sont en cours. De son côté, Air Madagascar rassure qu’elle est actuellement à la recherche de solutions afin de résoudre ce désagrément.