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Hydroélectricité : Plusieurs centaines de sites inexploités, des grands projets en suspens

Le potentiel en énergie hydroélectrique de Madagascar est peu exploité. Les opérateurs qui s'y sont déjà investis restent en attente de feu vert pour pouvoir s'attaquer aux gros chantiers.

Plus de 800 sites hydroélectriques à haut potentiel inexploité sont répertoriés, si on se réfère aux données fournies par le Système d’information énergétique (SIE) de la Grande île. Leur puissance qui va de 10 kW à 600 MW peut bien contribuer à l’amélioration de l’accès énergétique du pays qui est seulement de 15%. Force est cependant de constater que des projets qui avaient même été considérés comme prioritaires restent en suspens.

Parmi ces grands projets figure Sahofika dont les discussions prennent du temps. Le président du conseil d’administration de la Jirama, Solo Andriamanampisoa, avait récemment indiqué que les propositions avancées par le consortium NEHO (Nouvelle énergie hydroélectrique de l’Onive) n’avaient pas satisfait l’État, pour pouvoir procéder à la finalisation de son contrat. Le projet de la Compagnie générale d’hydroéléctricité de Volobe (CGHV) se confronte apparemment au même blocage.

Ce sont pourtant là deux projets qui peuvent substituer à la production d’électricité à base du diesel et du fuel, qui est non seulement polluante mais qui n’est également pas accessible pour la majorité des ménages à cause de son coût. Et le besoin énergétique reste énorme. Dans la région Atsinanana, par exemple, la commune rurale d’Ambodilazana de Toamasina II reste privée d’électricité. Elle n’est pourtant qu’à 9 kilomètres du barrage hydroélectrique de Volobe I.

Les habitants de la commune de Fanandrana qui sont des producteurs de fruits et légumes, de leur côté, ne parviennent pas également à les transformer faute d’électricité. Selon une étude menée sur place d’ailleurs, si Toamasina a un besoin annuel d’environ 200 gigawattheures, sa capacité de production d’électricité annuelle actuelle n’est que de 110 gigawattheures.

On estime d’ailleurs qu’avec l’opérationnalisation de Volobe II, sa production prévue pour 2025 pourra être aisément absorbée par le tissu économique local de Toamasina et d’Antananarivo. Elle pourra créer environ 1500 emplois pendant la phase des travaux et 360 000 ménages pourront avoir accès à l’énergie qu’elle produira.

En tout cas, le projet d’aménagement d’une telle infrastructure énergétique est considérée comme une opportunité à saisir pour l’Etat pour l’aider à concrétiser la transition énergétique. Ce sont aux parties engagées dans le partenariat public-privé de respecter leurs engagements respectifs. Il s’agit entre autres du respect du partage des risques établi entre les parties, l’application des différentes réglementations en vigueur, les normes et bonnes pratiques internationales, ainsi que le renforcement du climat de confiance à travers un dialogue continu et transparent.

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