Politique

Emission Miara-manonja : Marc Ravalomanana à cœur ouvert

L’ancien président et leader de l’opposition a été spécialement invité de l’émission Miara-manonja, ce mardi 17 mars, une date qui coïncide avec le coup d’Etat de 2009 dont il a été victime. Une occasion pour lui d'interpeller les autorités sur la gestion des affaires nationales.

Ses tombeurs sont au pouvoir actuellement. Il y a 12 ans exactement, il devait quitter le pouvoir à la suite d’un coup de force qui a conduit le pays vers plusieurs années de crise alors que la situation n’a pas du tout évolué depuis.

Son intervention dans l’émission Miara-manonja a été ainsi une occasion pour l’ancien président de tirer à boulets rouges sur les dirigeants actuels, face à une situation stagnante sur le plan socioéconomique et dans le domaine de la politique.

La gestion de la crise du coronavirus en cours a été vertement critiquée par le leader de l’opposition. «Nous pouvons choisir sur huit vaccins que différents pays utilisent déjà », rappelle Marc Ravalomanana qui s’étonne que le gouvernement refuse l’importation de vaccins contre le covid-19 alors que la contamination est toujours en hausse tous les jours. L’ancien président et les animateurs de l’émission parlent à cet effet de « non assistance à personne en danger ».

L’ancien président a réitéré également que les dirigeants devraient penser à « sauver des vies », surtout en constatant que les dignitaires du régime ont la possibilité et les moyens d’une évacuation sanitaire en cas de grave maladie.

Dans le domaine purement politique, Marc Ravalomanana a mis l’accent sur l’attitude anti-démocratique des dirigeants et a parlé de « manipulation, d’intimidation et d’emprisonnement » comme méthode de gouvernance. Une allusion aux sympathisants de l’opposition qui ont été emprisonnés depuis le 20 février dernier à la suite d’une tentative de rassemblement politique dans le centre de la capitale. L’attitude des forces de l’ordre a été en outre montrée du doigt par l’ex-Chef d’Etat.

Malgré la crise en cours, l’ancien président a cependant rejeté l’idée d’un gouvernement d’union nationale. « Nous n’allons pas intégrer un gouvernement qui fait fi de la transparence et de la bonne gouvernance », soutient-il.

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