Politique

Crise sanitaire : Risque d’explosion sociale selon l’opposition

Sans un dialogue national inclusif impliquant tous les acteurs concernés, la situation actuelle pourrait déboucher sur une explosion sociale. L’opposition, durant sa récente assise nationale, a déploré dans la résolution de la rencontre l’attitude du gouvernement, qui n’a pas reconnu l’importance du rôle du secteur privé dans la mise en œuvre d’une stratégie de relance de l’économie.

Assise nationale de l’opposition

RESOLUTION de la commission  économique

Préoccupé par la dégradation de la situation économique et sociale de la population Malagasy et le risque d’explosion sociale. La majorité des ménages n’ont plus les moyens de survivre dû aux conséquences des mesures sanitaires prises par le gouvernement, en particulier le confinement ;

Inquiet par la fermeture des nombreuses entreprises et la mise au chômage technique ou le licenciement des nombreux employés augmentant ainsi le taux de chômage à Madagascar. Aucune mesure sociale n’a été prise par le gouvernement d’aider ces employés pour améliorer leur situation ;

Notant avec regret l’absence de coopération du gouvernement avec les opérateurs économiques et l’absence des mesures économiques d’urgence favorisant le secteur privé ;

Consterné par la décision unilatérale du gouvernement, sans avoir consulté le secteur privé, sur l’élaboration du document plan multisectoriel d’urgence ; ainsi que l’opacité sur l’absence de développement d’une stratégie nationale de la relance économique après covid-19 ;

Après avoir consulté les acteurs économiques du pays, la commission économique :

  1. Exprime son regret de l’absence de coopération entre le secteur privé et le gouvernement et/ou ses représentants pour affronter la crise économique et sociale qui frappe durement le pays;
  2. Déplore l’attitude du gouvernement par rapport à la stratégie sur les mesures économiques d’urgence et sa mise en œuvre en collaboration avec le secteur privé pour faciliter la transition vers la relance économique. Ces mesures devraient prioriser les secteurs les plus durement touchés par la crise ;
  3. Exige l’organisation d’un dialogue national inclusif sur la relance économique sans attendre la fin de la situation d’urgence. Les aides sociales sont temporaires et ne résoudraient pas les besoins permanentes de la population après la crise actuelle.

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