Politique

Des sympathisants de l’opposition condamnés à trois mois de prison ferme

Une semaine après le procès, le verdict concernant l’affaire du 20 février est tombé. Deux individus sont libérés tandis que neuf autres sont condamnés à une peine que l’on peut qualifier d’"exemplaire".

Ils ne s’y attendaient pas. Les proches des personnes incarcérées à la suite de la tentative de rassemblement de l’opposition, le 20 février dernier étaient tombés des nus, tout comme les principaux concernés eux-mêmes. Une semaine après le procès, le verdict a été prononcé : neuf personnes sont condamnées à trois mois de prison ferme, tandis que deux autres sont libérées, mais après presque deux mois de détention préventive.

Des membres de l’opposition parlent de « peine exemplaire » qui vise à dissuader tous les citoyens de participer à une manifestation organisée par les adversaires du régime en place.

A rappeler que le 20 février dernier, les députés de l’opposition ont voulu tenir un rassemblement dans le centre de la capitale, en vue d’un «rapport d’activités » aux électeurs. Mais les autorités ont empêché la manifestation en mobilisant des milliers de militaires armés, et des équipements impressionnants dans les rues de Tanà afin de dissuader la foule. Les forces de sécurité ont par la suite procédé à une dizaine d’arrestation, souvent sur la base de simple délation.

Le procès a eu lieu la semaine dernière et le verdict de ce 13 avril a plutôt impressionné les partis politiques de l’opposition. Il est rare qu’une tentative de rassemblement débouche, en effet, sur une condamnation d’emprisonnement ferme à Madagascar.

« Je ne comprends pas, il n’y a pas eu d’émeutes. Aucune vitre n’a été cassée», commente un membre du groupement de l’opposition RMDM, qui parle de « condamnation politique à titre dissuasif ». « Ce genre de décision, c’est la spécialité de ce régime, depuis la Transition et le coup d’Etat de 2009 », conclut notre interlocuteur.

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