Politique

Face à divers abus : L’opposition lance une contre-offensive

A Toamasina, les partis d’opposition ont lancé le début de la contre-offensive à l’endroit des dirigeants actuels, montrés du doigt pour de nombreux abus d’autorité au cours des derniers temps.

La première étape incontournable pour l’opposition consistait à essayer de rassembler les forces vives de la nation. Outre les deux récentes réunions à l’hôtel Panorama à Antananarivo, il y a eu un autre signe de début prometteur durant le week-end du 10 octobre dans la ville portuaire de Toamasina. On a noté une mobilisation des différents leaders politiques de l’opposition, qui se sont rendus sur place. Ils ont ainsi lancé une campagne de sensibilisation, à travers un « mini-meeting », et une émission spéciale diffusée sur différentes stations de radio et chaînes de télévision proches de l’opposition.

Le choix de Toamasina n’est pas fortuit. Récemment, la démolition en catimini de l’usine de Tiko dans l’enceinte du port a été étalée au grand jour. Les entreprises fondées par l’ancien président Marc Ravalomanana ou ses proches font l’objet actuellement de véritable harcèlement de la part des autorités publiques. « Pourquoi s’en prendre à une entreprise qui emploie des milliers d’individus à travers le pays », s’est exclamé Guy Maxime Ralaiseheno.

On a l’impression que la situation continue cependant de se détériorer. Le député Fidèle Razara Pierre parle de « pillage qui a déjà démarré en 2009 ». Lors d’une émission spéciale avec l’ancien ministre de la Communication, Vonison Andrianjato, et l’avocate, Hanitra Razafimanantsoa, il était revenu sur les événements post-coup d’Etat de 2009.

« A l’époque Tiko disposait encore d’un stock important de riz, de farine et d’huiles alimentaires dans les entrepôts et usines à Toamasina », rappelle le député. Tous ces stocks de marchandises ont été au fil des mois « pillés » sous diverses formes. « Je suis témoin de l’histoire », aime souvent à se qualifier Fidèle Razara Pierre, pour avoir été dans le camp du président de la Transition, Andry Rajoelina, à l’époque. Maintenant que celui-ci est revenu au pouvoir, il semble important de revenir sur les attaques en règle et les saccages à l’endroit de Tiko au temps du coup d’Etat, et qui tendent à se répéter actuellement de façon différente.

Outre ces abus contre les entreprises de Marc Ravalomanana, les leaders de l’opposition ont également dénoncé, une nouvelle fois, à Toamasina le forcing de l’Exécutif concernant les élections sénatoriales du 11 décembre. Sans oublier l’emprisonnement fréquent d’opposants et les promesses non tenues de l’actuel locataire d’Iavoloha. Une histoire à suivre…

 

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