Politique

Les partis politiques indignés : “L’Etat de droit bafoué”

Une trentaine de partis politiques se sont réunis afin de se pencher sur la situation de l’Etat de droit et celle de la bonne gouvernance dans le pays. Ils dénoncent les abus perpétrés par les dirigeants actuels.

La situation qui prévaut dans le pays indigne les principaux partis politiques de l’opposition. Une trentaine de formations politiques ainsi que le « Collectif des parlementaires » ont tenu une assise à l’hôtel Panorama afin de débattre sur l’Etat de droit et la bonne gouvernance.

Le récent forcing de l’Exécutif afin d’imposer la tenue d’élections sénatoriales « anticipées » avant la fin de cette année fait partie des griefs de l’opposition. Le Collectif des parlementaires a déjà déposé une requête auprès de la Haute Cour Constitutionnelle. Le sujet a été de nouveau évoqué lors de l’assise de l’hôtel Panorama.

« Nous rejetons catégoriquement l’organisation d’élections sénatoriales prévue le 11 décembre, en sachant que le mandat des Sénateurs n’est pas terminé, et que même le collège des grands électeurs n’est pas constitué puisque certains maires ne sont pas encore en place », explique un Sénateur du parti HVM.

L’assise des partis de l’opposition a également parlé de « violation répétée de la Constitution » et, surtout, de « l’inefficacité » de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), montrée du doigt pour les anomalies au cours des différentes élections dans la Grande Ile.

« Nous demandons la suppression de la CENI et exigeons la tenue d’une enquête à propos des doublons dans la liste électorale » rapporte Vonison Andrianjato, ancien ministre de la Communication, à l’issue de la rencontre.

« Le TIM n’est pas l’unique parti politique qui constate les anomalies et les abus de pouvoir de ces derniers temps », a spécifié pour sa part Rina Randriamasinoro, Secrétaire général  du parti. Il prône ainsi la solidarité entre les formations politiques de l’opposition.

Depuis la décision du régime de procéder à un renouvellement et à une réduction des effectifs des Sénateurs, la corde est tendue entre les deux parties. L’opposition affiche une volonté plus ferme de dénonciation des initiatives de l’Exécutif. Les différentes formes de pression comme les emprisonnements d’opposants et le harcèlement fiscal n’ont fait que raviver les rancœurs. « L’Etat de droit est bafoué et nous devrons agir », a laissé entendre un autre parlementaire.

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