Politique

Partis politiques de l’opposition: Vers une contestation plus vigoureuse

L’attitude actuelle de l’Exécutif pousse les partis politiques de l’opposition à unir leur force. Une deuxième réunion des opposants a eu lieu. Des élus indépendants ont rejoint le mouvement.

« L’état d’urgence sanitaire n’est plus qu’un simple moyen pour museler les opposants et pour faire main basse sur les médias audiovisuels du pays ». C’est l’une des remarques effectuées par les partis politiques de l’opposition qui se sont réunies, le 25 septembre, à l’hôtel Panorama.

La résolution de l’assise lue par Vonison Andrianjato, ancien ministre de la Communication sous le régime HVM, est assez sévère, et censée mettre en garde l’équipe actuelle au pouvoir. On y parle de « violation de la Constitution » et, notamment, de divers « abus » qui ont conduit des opposants en prison.

L’un des points évoqués avec le plus de sérieux est celui relatif aux “doublons” de la liste électorale, révélés par un vice-président démissionnaire de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Une enquête est réclamée. « Nous allons remettre sur la table ce sujet épineux, dès la fin de l’état d’urgence sanitaire », explique un membre du groupement RMDM.

Le ton adopté par les formations politiques de l’opposition est plus sévère. Deux semaines après la première réunion des opposants, la tension semble déjà monter d’un cran. Cette fois, des élus indépendants et des élus issus du parti de l’ancien président Marc Ravalomanana, le TIM, étaient présents à la rencontre, aux côtés du collectif des parlementaires pour la défense de l’Etat de droit.

Signe d’une tension palpable, les partis politiques de l’opposition ont réitéré un boycott des prochaines élections sénatoriales “anticipées”. Une requête a été déposée auprès de la Haute Cour Constitutionnelle par le collectif des parlementaires à cet effet. Car, comme l’explique un participant à la réunion, c’est un secret de Polichinelle : l’équipe du président Andry Rajoelina veut s’arroger, par tous les moyens, quitte à tripatouiller la Loi fondamentale, la majorité au niveau de la Chambre haute, dominée actuellement par l’ancien parti au pouvoir, le HVM. Le forcing a cependant débouché sur une levée de bouclier de la part des formations politiques de l’opposition.

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