Incendie: Le serveur contenant les données de l’ONE aurait été épargné

Spectacle de désolation dans la matinée de jeudi à Antaninarenina. Du vieux bâtiment de l’Office national de l’environnement (ONE), il ne reste plus que le mur de briques noirci par le feu. Le bâtiment qui le jouxte qui n’est autre que celui du ministère des Postes et de la télécommunication a également été touché par cette grave incendie qui avait secoué le quartier luxueux d’Antaninarenina dans la nuit de mercredi. Miraculeusement, le bâtiment du Trésor public a été épargné, ce qui aurait été une véritable catastrophe en cette période de la paie des agents de l’Etat et des retraités.

Pour l’heure, la cause de ce drame n’est pas encore déterminée. Mais la police nationale a déjà mené ses enquêtes dans la soirée, dès que le feu a été maitrisé. Le gardien de ce bâtiment a été auditionné au bureau de la brigade criminelle mais aucune communication officielle, pour le moment n’a été faite quant à l’avancement de l’enquête. Seuls, les résultats de cette enquête détermineront l’origine de l’incendie car aucune personne, mis à part le gardien, ne se trouvait sur place à ce moment-là. La police nationale a aussi indiqué qu’il est encore difficile pour le moment d’établir le coût des dégâts engendrés par cet incendie.

Malgré l’ampleur des dégâts, le Directeur général de l’ONE, Laurent Ampilahy, tente de rester positif. Il a révélé la découverte du serveur contenant les données qui aurait été épargné des flammes. Par ailleurs, à cause du confinement, l’ONE a déjà opté pour le télétravail et cela se poursuivra encore jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé pour leur nouveau local. Il a aussi indiqué que des efforts seront mobilisés pour équiper au plus vite ce futur bureau.

La quarantaine d’éléments des sapeurs-pompiers de la ville d’Antananarivo ont été largement dépassés par l’ampleur du feu. Il a fallu l’intervention du Corps de protection civile (CPC) et de l’Agence de sécurité de la navigation aérienne (ASECNA) pour venir à bout de ce grave incendie qui avait secoué toute la ville dans la nuit. Selon le chef de corps des sapeurs-pompiers, le lieutenant-colonel Tiana Razafimahefa, la structure de cette maison qui est composée en grande partie par des bois n’a pas facilité leurs tâches, sans compter le vent qui soufflait un peu fort au moment du drame. Il a fallu six heures de temps avant que les flammes soient maitrisées et ils n’ont quitté les lieux que vers 6h du matin.

«Aucune victime n’a été déplorée. Nous avons fait de notre mieux pour sauver les documents et les matériels qui se trouvaient à l’intérieur grâce aux équipements de nos renforts c’est pour cela que nous avons pu extraire des décombres le serveur de données de l’ordinateur principal de l’ONE», a-t-il indiqué.