Société

La situation nutritionnelle dans le Sud s’aggrave

Le programme alimentaire mondial lance un appel de détresse concernant la hausse inquiétante des personnes affectées par la malnutrition dans le Sud. Selon les estimations, 135 000 enfants sont actuellement exposés aux dangers.

Inquiétant ! C’est le moins que l’on puisse dire de l’alerte donnée par le Programme alimentaire mondial (PAM) concernant la situation nutritionnelle dans le Sud qui vire actuellement au rouge. Selon le rapport de cet organisme onusien, le nombre des  enfants admis dans les centres de prise en charge de la malnutrition infantile a connu une hausse. Comparée à la même période en 2020, une augmentation de 59% a été enregistrée en janvier 2021. Cette situation concerne surtout les quatre districts du Sud dont Amboasary, Ambovombe, Bekily et Ampanihy.

Dans son rapport, le PAM a également fait savoir que des actions urgentes sont requises pour sauver la vie des 135 000 enfants projetés souffrir de malnutrition aigüe durant la période de sècheresse qui s’étalera jusqu’en avril. C’est dans cette optique que le PAM poursuit ses opérations de réponse à la période de soudure dans cette partie de la Grande Ile. Près de 10 000 enfants ont été assistés à cet effet à travers un traitement contre la malnutrition aigüe modérée, en plus des 400 000 personnes soutenues à travers la distribution de vivres.

Par ailleurs, la caravane du Sud continue de sillonner les zones les plus impactées par la malnutrition. Nous en sommes actuellement à la cinquième vague de convoi selon le directeur général de la protection sociale auprès du ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme (MPPSPF). Il ira même jusqu’à dire que la malnutrition aigüe a été atténuée grâce aux vivres distribuées par l’Etat. Sauf changement, cette opération devrait s’achever au mois d’août selon le calendrier établi. Des projets de développement comme la mise en place des forages ou encore le transfert monétaire pour les ménages vulnérables sont déjà en cours. C’est entre autres le cas du « Toseke Vonje Aigne » qui permettra aux bénéficiaires de recevoir 80 000 ariary par ménage pendant une période de cinq mois.

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