Société

Sécurisation foncière, infrastructures, agriculture commerciale: La Casef apporte des appuis innovateurs

Ce qui n’a pas été effectué en 60 ans, le projet de croissance agricole et de sécurisation foncière (CASEF) essaiera de le réaliser en six ans. Lors d’une rencontre avec la presse locale mercredi dernier dans ses locaux à Ampefiloha, le staff de ce projet dirigé par son coordonnateur national a dressé un bilan de ses activités depuis son lancement le 5 septembre 2016. Une occasion également de présenter les perspectives pour les années à venir.

105 millions de dollars. C’est le financement alloué par la Banque mondiale à ce projet qui prendra fin en décembre 2022. Pour ces deux années restantes, Casef entend apporter de grandes innovations dans les trois composantes dont il est en charge dans 16 régions de l’île. Le volet appui à la politique foncière, à l’enregistrement et à la gestion des droits fonciers est celui qui connaitra le plus de révolution.

Le coordonnateur national, Soja Sesy, a dévoilé mercredi le projet data center qui permettra de numériser tout le système d’informations en matière de foncier sur tout le territoire national.

Le projet accordera un appui financier de trois millions cinq cent mille dollars à ce data center qui est actuellement en cours de mise en œuvre. « Nous prévoyons de boucler le projet d’ici 2022 », fait savoir Soja Sesy.

Toujours dans ce domaine, la distribution de deux millions de certificats fonciers figure parmi les grands objectifs. Depuis le début du projet, 117.000 certificats fonciers ont été distribués. « Nous étions confrontés à certains problèmes comme l’inexistence de bureau ifoton’ny fananan-tany ( BIF) dans la plupart des communes. Ce qui nous a quelque peu retardés. Mais nous ne ménagerons pas les efforts », rassure le coordonnateur national adjoint en charge du foncier, Haingonavalona Danielle. Jusqu’en 2022, à peu près 500 communes seront dotées de BIF. 1/3 d’entre elles seront desservies sur la question de conflit foncier et 30% des services au sein des communes pourront se charger de la question de sécurisation foncière. Il faut savoir qu’il s’agit ici d’une autre innovation étant donné que le service de titre foncier au niveau domanial date de 125 ans.

Pour ce qui est du volet 3 réhabilitation et maintenance d’infrastructures de désenclavement, il faut noter en l’occurrence la construction et la réhabilitation de 700 km de pistes dans cinq régions dont Itasy, Analamanga, Atsinanana, Analanjirofo et Vakinankaratra.

En ce qui concerne l’appui aux filières d’agriculture commerciale constituant la composante 1, les agriculteurs de 7 régions de l’île pourront bénéficier d’un appui financier et de formations en vue d’améliorer leurs productions. Un effort sera octroyé spécifiquement par exemple aux producteurs de girofle. «Depuis la production, l’exportation de girofle de Madagascar n’a jamais dépassé le grade 3, contrairement aux Comores qui peut exporter des produits en grade 1. Faute d’inexistence de service de promotion de produits, le marché de production et d’exportation est accaparé par les opérateurs privés. Souvent la plupart des productions ne répondent pas aux normes requises dans la catégorisation 1», apprend le coordonnateur national Soja Sesy.

Cependant d’ici la fin du projet, l’objectif est de pouvoir exporter une grande quantité de girofles. Une voie qui pourra conduire un jour à l’exportation en grade 1.

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