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Carburant: L’ajustement des prix à la pompe inévitable ?

Un ajustement des prix du carburant devrait désormais être envisagé. Les facteurs influant comme le cours du baril mais également la récente déclaration du FMI pourraient pousser les autorités locales à prendre cette disposition.

Les choses se corsent. Le statu quo pourrait bien finalement être levé sur les tarifs du carburant après près de deux ans de gel de prix. Plusieurs facteurs peuvent bien contraindre à un ajustement de prix, selon les avis des spécialistes du secteur. Si la situation de la monnaie nationale par rapport au dollar s’est un peu améliorée, le cours du brut suit, pour sa part, une tendance haussière depuis quelques temps. Le baril du Brent a franchi le seuil des 60 dollars, un niveau qu’il n’a plus connu depuis plus d’un an.

“Ces deux facteurs influenceront surtout le prix du carburant à Madagascar au mois d’avril prochain. Le challenge est de parvenir encore à maintenir le prix actuel et d’épargner des hausses pour les consommateurs”, lance un responsable d’une compagnie pétrolière.

Le Fonds monétaire international (FMI) s’est cependant déjà prononcé sur le sujet. Les autorités locales devront “maintenir les prix des carburants à un niveau conforme avec les coûts du marché, afin d’éviter l’accumulation de nouveaux passifs envers les distributeurs de carburant”, souligne cette institution financière, à la suite des discussions sur le programme sur la Facilité élargie de crédit (FEC) que Madagascar pourra bénéficier.

En maintenant les prix, malgré des facteurs défavorables, l’Etat risque d’accumuler de nouveau passif envers les pétroliers. D’ailleurs, on ne sait pas encore si l’État a réellement réussi à apurer totalement ses arriérés envers ces opérateurs, dont le règlement a été effectué au moyen des lissages de prix.

Mais comme on le sait cependant déjà, l’administration du prix du carburant en cette période de crise n’est pas seulement un exercice technique mais également et surtout une décision politique. Avec les foyers de tension qui se multiplient, l’Etat ne risquera certainement pas à prendre de décision qui pourrait lui causer davantage d’ennuis. En tout cas, le ministre des Finances, Richard Randriamandranto, rassure, en confiant à un quotidien local que des mesures seront prises sous peu pour d’éventuelles révisions.

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