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Rapatriement : Une centaine de travailleuses malgaches bloquées au Moyen-Orient

Les Malgaches au Moyen Orient qui n’ont pas pu regagner le pays via les vols de rapatriement lancent un S.O.S. Les dépouilles mortelles de ceux qui ont succombé dans les pays arabes ne sont pas non plus rapatriées, faute de moyens.

Enième appel de détresse. Une centaine de ressortissants malgaches sont encore bloqués au Moyen Orient alors que le dernier vol de rapatriement a foulé le sol malgache dimanche. Selon l’association « Zanak’i Gasikara » qui regroupe les Malagasy expatriés dont le siège se trouve en France, pas moins de 300 personnes en Arabie Saoudite et au Koweït demandent à rentrer au pays actuellement.

Certaines se retrouvent sans-emploi si d’autres sont incarcérées car elles se trouvent dans une situation irrégulière. Le cas du Moyen Orient n’est pas isolé car des malgaches sont également bloqués au Thaïlande mais n’ont pas les moyens pour rentrer au pays.

« Les billets d’avion pour le rapatriement sont trop coûteux alors que bon nombre d’entre eux se trouvaient dans le chômage depuis quelques temps. 70 à 80 travailleuses sont emprisonnées en ce moment au Koweït et celles qui ont pu échapper à la cruauté de leurs patrons errent dans la nature avec des séquelles physiques ou psychiques», déplore Carrozza Heliarisoa, présidente de l’association « zanak’i Gasikara ».

Par ailleurs, cette association demande également le rapatriement des dépouilles mortelles des travailleuses malgaches qui ont succombé au Moyen Orient. Selon toujours Carrozza Heliarisoa, cinq corps sont encore bloqués en Arabie Saoudite dont celui d’une personne qui a déjà succombé en 2019. Pour le  Koweït, cette association en a recensé quatre. Le rapatriement de ces corps n’est pas à la portée de leurs familles. Faute de moyens, les dépouilles mortelles sont donc ainsi inhumées sur place.

De l’autre côté, le ministère de l’Emploi, de la fonction publique, du travail et des lois sociales (MEFPTLS) a tenu à rassurer que l’Etat se penche déjà sur la question. C’est entre autres le cas pour le Moyen Orient où il y a une étroite collaboration avec le Bureau international du travail (BIT). Bien que le vol de rapatriement ait déjà pris fin, le ministre du MEFPTLS, Gisèle Ramampy, a évoqué la possibilité d’un vol exceptionnel pour permettre à ces Malgaches de rentrer au pays. Elle a cependant indiqué que plusieurs paramètres devraient être pris en compte avant d’y parvenir.

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