Société

Action contre la faim: Beaucoup reste à faire pour la sécurité alimentaire

Les systèmes alimentaires ont été au centre de la discussion entre les autorités locales et les partenaires techniques et financiers de la Grande île. Il en ressortait que ces systèmes peinent encore à assurer la sécurité alimentaire de la population.

“Les efforts entrepris en faveur de la production agricole ont certes contribué à accroître la disponibilité alimentaire mais trouvent leur limite dans la paupérisation des agriculteurs, l’insécurité rurale, les carences des régimes alimentaires, l’enclavement de certaines zones productrices et la dégradation des ressources naturelles”. C’est ce qu’a admis le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP), Lucien Ranarivelo, durant le récent atelier sur les systèmes alimentaires.

Il ajoute que les systèmes alimentaires actuels peinent à assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à fournir des régimes alimentaires sains, équilibrés et nutritifs. Ce qui a d’ailleurs fait que la sous-alimentation concernait 44% de la population en 2019. Une sous-alimentation qui est liée à une production nationale qui n’arrive pas à suivre la croissance démographique galopante, à la pauvreté élevée de la population, et à l’enclavement de certaines zones, rendant difficile l’acheminement des denrées alimentaires.

En 2020, Madagascar se trouvait parmi les trois pays où des niveaux alarmants de faim étaient enregistrés. Le ministre Lucien Ranarivelo insiste alors qu’une sécurité alimentaire durable relève des efforts du secteur agricole, des travaux publics pour le désenclavement des zones de production, des forces de sécurité, des secteurs de l’environnement et du commerce.

Pour le ministère du Commerce (MICA), trois axes sont prioritaires pour contribuer à l’atteinte de l’objectif d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le ministre Lantosoa Rakotomalala parle de la transformation et la conservation alimentaire, pour permettre la valorisation des fruits et légumes ou les produits de rente qui sont en abondance dans différentes régions. Elle avance entre autres le programme “One district, one factory” (ODOF) qui aidera à y parvenir. Le second axe avancé concerne la mobilisation du secteur industriel et de la distribution alimentaire, qui nécessite l’accompagnement des acteurs dans le respect des normes et qualité dans toute la chaîne de production. Il implique également la mobilisation du secteur privé dans le développement de label de qualité pour la branche de production locale. Le troisième axe concerne l’éducation des consommateurs dans le choix d’alimentation.

Le verdict est ainsi tombé, sur la nécessité de transformer donc la structure de la production, d’améliorer les chaînes d’approvisionnement, et de modifier le comportement du consommateur en faveur d’une diversification et d’une fortification du régime alimentaire.

Les responsables qui ont participé à cet atelier vont encore se concentrer avec les autres parties prenantes, en vue du Sommet des Nations-Unies sur les systèmes alimentaires. L’objectif est de susciter des modifications et des améliorations tangibles et positives des systèmes alimentaires.

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