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Tourisme de croisière: Risque d'”année blanche” pour la saison 2020-2021

Les compagnies de croisière ne se sont pas encore manifestées. La saison ne devra pourtant pas tarder à ouvrir.

Incertaine. Après une fermeture précoce de la saison 2019-2020, les opérateurs touristiques de la Grande île se résignent déjà à faire une croix sur la saison 2020-2021 des croisières. Ils s’attendent à une “année blanche”.

Sur sa page Facebook, un parlementaire de Toamasina indique avoir été informé par les compagnies de croisières Costa et Aida sur leur décision de ne pas desservir l’océan Indien pour se focaliser sur des voyages en Europe. Et que seul MSC Musica envisagerait de toucher Nosy-Be à la fin de cette année.

Les agences de voyages qui se chargent d’organiser le passage des paquebots dans les villes côtières malgaches indiquent également que ces compagnies ne les ont pas encore contacté alors qu’il faut une préparation pour cette prochaine saison prévue s’étaler du mois de novembre au mois de mars.

«Pour nous, cette saison 2020-2021 est déjà morte mais nous plaçons nos espoirs sur une belle saison 2021-2022. Les étrangers ne viennent pas, les nationaux n’ont pas les moyens et les résidents passent des vacances à la manière des nationaux », témoigne le responsable d’un tour récepteur des croisiéristes à Toamasina.

Mais rien n’est encore officiel, et on attend encore donc des confirmations selon un responsable du ministère des transports. En tout cas, “les tours opérateurs, guides, ceux qui sont dans la location des voitures et les artisans qui vivent de cette activité devront se préparer et subir cette annulation”, soutient le parlementaire du Grand port.

L’impact se fera certainement lourdement sentir pour ces opérateurs qui ont eu l’habitude de profiter de la saison des croisières et qui comptaient se relever de cette crise avec ce qui aurait pu se présenter comme des opportunités d’affaires. Faut-il indiquer qu’à chaque toucher de navire, ce sont pas moins de 100 guides, 50 bateliers, 100 véhicules et 100 autres prestataires d’excursions mobilisés. Sans parler de la création de plus d’un millier d’emplois indirects, le temps du passage des croisiéristes.

Reste donc à savoir les dispositions qui seront prises par le ministère de tutelle face à cette situation. Les opérateurs espèrent ne pas à subir la même situation avec l’épidémie de peste de 2017, durant laquelle le tourisme de croisière a régressé de manière très significative.

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