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Transport national: Deux poids deux mesures entre les passagers aériens et terrestres

Contrairement aux passagers des vols aériens des régions Sava et Diana, les usagers des "taxi-brousse" ne sont pas contraints d’effectuer le test PCR au départ ou à l’arrivée. Plus d’un millier de passagers de la Capitale rejoindront ces localités en cette fin de semaine.

La reprise du transport national reliant Analamanga aux régions Diana et Sava sera effective à partir de ce week-end. Aucune consigne concernant l’obligation du test PCR pour les voyageurs des taxi-brousse n’a été donnée pour le moment, bien qu’elles soient considérées comme étant l’épicentre de la pandémie.

Autrement dit, ils peuvent circuler librement mais doivent tout simplement respecter les gestes barrières de routine comme la prise de température, la distanciation d’un mètre et le lavage des mains avec du savon. De l’autre côté, les passagers des vols domestiques en provenance ou en partance de ces régions sont contraints d’effectuer ce test dont le coût s’élève à 100 000 ariary et qu’ils devraient payer de leur poche. Pour Antananarivo, 130 taxi-brousse sont prévus quitter la gare-routière “maki” Andohatapenaka pour la première journée selon le Directeur général adjoint de Mac’Auto qui gère ce stationnement, Fidy Ranaivoson.

A Antsiranana, dans la région Diana, cette forte affluence des passagers pourrait avoir des impacts conséquents sur la prise en charge des malades si jamais ils contractaient le virus. Le manque d’équipements pour faire face au coronavirus est à déplorer dans cette ville. C’est durant la descente effectuée par le premier ministre Christian Ntsay dans cette localité, jeudi dernier, que les autorités sanitaires lui ont fait part la triste réalité sur place.

Selon le Directeur régional de la santé publique (DRSP) Diana, Dr Lethicia Yasmine Lydia, vingt-trois décès liés au coronavirus sont enregistrés depuis le mois de juillet. Seize sur ces vingt-trois victimes ont développé la forme grave car elles ont eu un problème de maladies rénales, d’hypertension ou encore de diabète. Ils ont ainsi besoin d’une assistance respiratoire mais malheureusement quatre d’entre eux ont fini par succomber à cause d’une “défaillance technique”.

« Il y a deux semaines de cela, le courant a été coupé vers 1h50 mais il n’y avait pas eu de groupe de secours ni de bouteilles d’oxygène contenant des accessoires qui peuvent être utilisées directement sur les malades. Le lendemain, une coupure a également eu lieu pendant quinze minutes et un malade est décédé», a-t-elle expliqué.

Pour faire face à cette précarité, le locataire de Mahazoarivo a promis de faire une dotation de cinquante lits supplémentaires pour cette localité. Deux ambulances tout terrain en provenance de la capitale sont aussi attendues sur place pour faciliter le transport des malades. Il y a également l’arrivée d’une machine de GeneXpert pour accélérer les tests mais aussi l’extension des centres de prises en charge du coronavirus. Ces points ont été discutés durant la réunion du Centre de commandement opérationnel régional de Diana avec le Premier ministre. Reste à savoir si ces équipements arriveront vraiment à satisfaire les besoins des malades surtout ceux ayant une détresse respiratoire.

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