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Pollution industrielle : La Sucocoma contrainte de demander un permis environnemental

La Sucocoma opérait depuis son implantation sans permis environnemental. Cette industrie sucrière mène les études et préparent actuellement les documents pour son obtention.

Les récentes plaintes des communautés touchées par l’exploitation de la SUCOCOMA l’ont apparemment contraint à se “plier aux règles”. Cette société sucrière prépare actuellement les documents à déposer auprès de l’Office national de l’environnement (ONE), en vue de l’obtention de son permis environnemental, d’après ce qu’a indiqué le directeur général de cette institution nationale, Rija Rakotoson.

Cette société, qui n’est autre que la fusion de la Siramamy Malagasy (Sirama), de la société sucrière de Mahavavy (Sosumav) et les Sucreries de Nosy-Be et de la Côte Est (SNBCE) pouvait en effet opérer sans permis environnemental. La raison avancée par ce responsable de l’ONE est qu’elle s’est implantée à Ambilobe bien avant la sortie du décret MECIE (Mise en conformité vis-à-vis d’une étude d’impact environnemental). Serait-ce alors la principale cause du problème environnemental lié à son exploitation qui avait déjà été dénoncé depuis plusieurs années ?

Au mois de mars en effet, la Coalition nationale de plaidoyer environnemental (CNPE) avait organisé une table ronde afin de discuter et trouver les voies et moyens pour résoudre les problèmes liés aux déversements des eaux usées du complexe sucrier de SUCOCOMA. Une situation qui impacte non seulement les zones sensibles de mangroves mais également les communautés des pêcheurs vivant aux alentours, ainsi que leurs activités. Une deuxième réunion en comité restreint a eu lieu il y a quelques jours. Celle-ci a vu la participation des hauts responsables des ministères et organisme directement concernés tels que le ministère de l’Environnement (MEDD), celui de l’Industrie (MICA), le ministère de la Pêche (MAEP) et l’ONE.

Des solutions à court termes ont été déjà trouvées, d’après la coordonnatrice nationale de la CNPE, Corine Rahoeliarisoa. Elle cite entre autre la restauration des paysages impactés par la pollution industrielle, la compensation des pêcheurs, et bien sûr la mise en conformité de cette société aux normes environnementales.

A l’issue de cette dernière rencontre, ces hauts responsables de ministères se sont d’ailleurs accordés sur quatre points. Leurs techniciens s’investiront à résoudre le problème. Une descente conjointe pour constater les dégâts causés par la pollution générée par l’exploitation de cette usine à Ambilobe sera effectuée. Il est attendu du ministère de l’Industrie d’insister à ce que le premier responsable de la société assiste à la visite de constat. Et un plan d’actions sera établi avec les détails des responsabilités des ministères concernés et de la société SUCOCOMA.

Pour ce qui est de sa demande de permis environnemental, ce permis ne lui sera normalement délivré qu’à l’issue d’une évaluation environnementale favorable de l’Etude d’impact environnemental et social (EIES). Ce, sur la base des avis techniques du Comité technique d’évaluation ad hoc (CTE), et l’avis favorable émis par la Commission d’enquête et d’audience publique (CEAP).

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